Illustration : A l’origine un modeste flyin ou se retrouvait utilisateurs et amis du terrain de Goetsenhoven, cet évènement devient un rendez-vous de passionnés, jeunes, vieux ou curieux grâce à une organisation qui a su attirer des talents.
Nombreux sont ceux d’entre nous qui se plaignent du manque d’intérêt des jeunes générations pour notre passion. Dans certains cas, cette apparente désaffection met même en péril associations ou organismes dont la pérennité semblait assurée pour de nombreuses années.
C’est même le cas pour de véritables institutions que leurs résultats passés semblaient mettre à l’abri.
Or rien n’est éternel, tout se transforme et sans doute que cette apparente morosité est parfois le résultat de nos actions. Combien de jeunes avons-nous attiré vers notre passion ces derniers mois ? Combien d’articles avons-nous publiés ces dernières années ? Combien de publications qui lèvent enfin le voile sur des histoires de l’aviation dont on ne savait rien avons-nous soutenu récemment ? Combien de fois avons-nous une fois de plus cédé au « on a déjà essayé, ça n’a jamais marché ? » ou « ça n’intéresse personne » ?
Bon après les apparentes mauvaises nouvelles passons donc aux raisons d’être indécrottablement optimiste ;
Il n’y a plus de grands meetings d’aviation ou on pouvait voir 3 escadrilles de Meteor F8. Mais il suffit de se rendre sur une de ces manifestations pour voir l’affluence, même pour un Flyin. Et de toute façon, il n’y a sans doute plus assez de Meteor pour en faire voler 3 escadrilles sauf sur un écran d’ordinateur. Mais si un passionné a acheté un Chipmunk et nous le présente en vol. Quel plaisir ! Il a tellement visé juste qu’un autre appareil de ce type est en passe de le rejoindre en Belgique. Ce qui portera à quatre le nombre de Chipmunk basés chez nous. Ces mêmes flyin ou évènements aéronautiques à voilure réduite permettent de constater qu’alors que les Kodak instamatic ont fait les beaux jours des amateurs de photos d’avions, ce sont des passionnés autrement équipés qu’on rencontre aujourd’hui et de nouveaux talents se révèlent à chaque fois. Certes les grands journaux ne publieront sans doute rien sur ces réunions mais, dés le lendemain des centaines de photos seront disponibles en ligne.
Si de nombreux organismes constatent à raison que les « jeunes » ne se bousculent pas dans leurs rangs, mon sentiment est que la qualité peut compenser la quantité. Et là quand je vois leur enthousiasme, leur engagement et leur compétence, l’avenir semble bien moins incertain. Je ne doute pas qu’en leur proposant des projets motivants, on peut les fidéliser. Ah nous anciens de leur transmettre ce qui rends l’aviation une passion, certes un peu dévorante. Ces dernières semaines, j’ai eu au moins deux fois l’occasion de rencontrer deux de ces jeunes dont je parle. Un qui, en une après-midi, a construit une maquette de 104 convaincante. Sa prochaine étape est déjà de s’initier à la peinture à l’aérographe. Un autre qui nous a aidé à trier des diapositives et qui était émerveillé de trouver deux clichés de Concorde. Cet avion là il l’avait reconnu mais il était aussi avide qu’on lui explique ce qu’était un DC10 et d’en savoir plus auprès d’’un entre nous qui a volé sur cet avion.
Deux belles initiatives pour terminer sur des notes positives. La Composante Air répète cette année la troisième édition du Programme Youth Ambassador de la Force aérienne (https://www.florennesairbase.be/ca-c-est-pass%C3%A9/2024/youth-ambassador/#:~:text=Actuellement%2C%20la%20troisi%C3%A8me%20%C3%A9dition%20du,au%20sein%20de%20notre%20composante%20!) qui permet à huit jeunes de se plonger pendant un an dans l’univers de notre aviation. De quoi susciter des vocations. De son côté, SABCA et Sabena Engineering organisent ce 28 mars 2024 un évènement « A Century of Belgian Aviation » (https://www.facebook.com/events/1773975863115603/?ref=newsfeed) à destination des étudiants.
Tout n’est donc pas perdu au royaume de Belgique. Enfin je ne doute pas de vous retrouver au bord des pistes ou à l’occasion d’un surf sur aviation.brussels ou sur sa page facebook.
N’hésitons donc pas à partager sans modération notre passion.