Ou pire que les petits hommes (et femmes) vert.e.s (je ne résiste pas à la tentation) interdisent toute propagande pour notre passion (inavouable péché ?) ou que plus naturellement nous ne disparaissions laissant à nos familles en plus de la peine le soin de liquider nos précieuses collections.
Liquider parce que j’ai trop connu de cas, ou un passionné ou un ami, n’a rien prévu pour sa suite laissant ses proches devant des montagnes de « choses » qu’il faut évacuer au plus vite.
Quelques mauvais souvenirs et puis des solutions
Illustration : Un bel objet de ma collection : Fruit d’une longue quête, maquette Aurora de l’Aerocommander de 1963. Cet objet ne sera jamais au catalogue d’aucune salle de vente. Achetée déjà montée avec une peinture imprécise, mais bel exemple d’un modèle réduit des années 1960 et un appareil de ce type a été l’avion du Roi Baudouin.
Voici quelques années, une superbe maison de maître anversoise remplie jusqu’au plafond de publications, photos, objets, livres rares concernant l’aviation, les voitures, et les trains. Une collection d’une richesse incroyable, fruit de dizaine d’années de recherches et un fils perdu devant la chaine de montagne. La maison devait être vidée rapidement. Nous avons essayé à plusieurs de sauver ce qui pouvaient l’être mais malgré plusieurs visites, la tâche était impossible vu la masse, la diversité, la richesse et notre amateurisme à l’époque. Seule solution : L’un d’entre nous a trouvé un commerçant spécialisé.
Un autre cas d’un chercheur plus que réputé qui, heureusement avait laissé des instructions. Il avait consacré beaucoup de temps à l’Armée de l’Air en mai 1940. Ce qui pratiquement n’intéressait pas grand monde chez nous et certainement pas un musée belge à l’époque. Heureusement la personne qui s’est occupé de ce devoir de transmission avait des contacts au Service Historique de l’Armée de l’Air à Vincennes qui a pu ainsi sauver cette partie de la collection.
Un autre ami habitant d’une petite maison ou il avait un bureau bien rempli. Nous étions heureusement plusieurs pour évacuer vers une collection choisie par notre ami de son vivant. Bien mais après avoir trié et transporté en respectant le classement (heureusement c’était classé), un dernier tour de la maison nous a encore permis de trouver des « nids » oubliés.
Et même lorsqu’une solution est déjà connue, que dire d’un don de plusieurs milliers de photos d’avions civils belges et étrangers. Formidable mais la vocation du musée qui reçut cette mine d’or, est essentiellement militaire et même si chaque photo est identifiée (quoi, quand, ou) il n’y pratiquement aucun espoir que cette collection soit un jour mise en valeur.
Le plus bel exemple, la famille d’un ex employé d’un constructeur aéronautique belge qui prend contact pour signaler avoir trouvé des plans d’origine qui s’entend répondre de « reprendre contact après les vacances », les plans sont bien sur partis à la benne …
J’arrête là vous êtes déjà en pleurs ?
Il y a des solutions
Pensez à laisser des instructions et les coordonnées de personnes de confiance qui pourront aider vos proches.
Faites le tri entre ce qui a une valeur et ce qui n’en sans doute pas beaucoup : entre un livre publié à fort peu d’exemplaire versus une collection de revue que tout amateur se doit d’avoir autant faciliter la tâche de ceux qui prendront en charge vos collections.
Dressez une liste d’objets que vous destinez à l’un ou l’autre musée ou organisation. Si vous avez des objets ou des documents concernant les avions Stampe, le Stampe Museum à Deurne semble être le destinataire le plus indiqué. Vérifiez quand même.
Ne rêvons pas, l’espace d’exposition ou de stockage des Musées n’est pas extensible à l’infini, même le Smithsonian a dû dire pouce lorsqu’un constructeur américain a voulu lui donner des palettes de plans (ça ne risque pas de nous arriver). Il a fallu trouver une autre solution mais c’était aux USA ...
Et puis, des livres, des revues qui n’ont peut être pas de valeur pour une Musée peuvent rendre heureux un amateur, des sites comme aviation.brussels peuvent être une opportunité pour déjà faire un tri et offrir une nouvelle vie à vos collections.
Bon, je retourne trier