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Publiez vos sources ou passez à la caisse…

Ce billet est inspiré par deux incidents récents et une conversation avec un ami.

Voici quelques jours, deux photos de Marchetti SF-260 sont publiées sur une page Facebook bien connue.

Sur la première photo, On voit le Meteor F8 préservé au 1 Wing Historical Centre de Beauvechain avec en arrière-plan une voiture des années 1990. Le Marchetti ST11 qui est (toujours aujourd’hui) exposé au même endroit à Beauvechain est donc remplacé sur cette photo par la voiture. La personne qui publie la photo sans citer ni date, ni source, donc sans doute une photo copiée on ne sait où, se lance dans une diatribe sur le manque de respect du patrimoine dans notre pays et dans le Musée. Heureusement quelques heures plus tard un spécialiste publie une photo du ST11 avec source, date, nom du photographe … On n’y voit clairement que non les vandales n’ont pas escamoté le ST11 vers un avenir incertain.

N'empêche … Quelqu’un « en rajoute une couche » avec une photo, cette fois ci, du Marchetti ST14 déposé dans des broussailles parmi divers débris d’avions. On est à deux doigts de l’interpellation au parlement ou d’une plainte à l’Unesco alors que le ST14 est exposé sur un socle à Beauvechain devant les bâtiments de la 5e escadrille depuis 2003 (https://www.hangarflying.eu/erfgoedsites/siai-marchetti-sf-260mb-st14/). Là non plus, pas de source, pas de date mais les mêmes récriminations au sujet de notre patrimoine livré à des iconoclastes sans aucun respect et sans même s’être donné la peine de vérifier …

Bientôt grâce à chagpt on aura droit à des Gruman Hellcat aux couleurs belges, des avions préservés dans des Musées victimes d’un incendie ou des F35 en combat aérien avec le Baron rouge ...

Le fait de publier ou s’approprier des photos sans prendre les précautions les plus élémentaires de vérifier l’origine (là où on l’a trouvé et que ce n’est pas bobard.com), la source (le photographe), le lieu ou la photo a été prise et la date peut vous jouer de très méchants tours.

Outre le ridicule, il existe des règles au sujet de la propriété intellectuelle des photos et si vous tombez sur des photos de professionnels, l’addition peut être salée (voir https://www.rtbf.be/article/gare-aux-photos-sur-internet-elles-sont-protegees-par-les-droits-d-auteur-9277184). Vous pouvez aussi risquer une réaction du Musée ou de l’entité qui expose l’objet photographié pour la publicité négative que votre publication peut lui causer. N’espérez pas que le fait que la photo ait été publiée et partagée sur frushbuck ou  instatram vous exonère d’appliquer la loi. De plus sans avoir cité vos sources, bon plaisir pour en démontrer l’origine en cas de poursuite.

Tout n’est pas perdu, Il y a quand même trois bonnes nouvelles.

Si vous décidez de vous lancer dans la publication d’un livre ou d’un article et que vous passez par un éditeur professionnel, ils paient des redevances couvrant les droits de publication de photos et sont à même de vérifier les droits des photos que vous leur proposerez quitte à les refuser s’ils ont un doute. Là aussi, la copie et la publication d’une illustration provenant dans un livre fait l’objet de lois très strictes, donc prudence et réflexion.

Il existe des softwares qui vous permettront d’identifier correctement vos photos ou celles trouvées. Il y a quelques jours, j’ai une conversation avec un ami qui réalise de plus en plus de photo pour la revue d’une association. Il n’est pas rare qu’on le contacte des mois après la publication pour lui demander des copies de ses photos. Sans source et sans identifiant du cliché, bonne fouille sur vos disques durs ! Parmi la profusion de software qui peuvent l’aider du freeware au softwares à des prix astronomiques. Mais existe des solutions abordables par exemple xnview. Ce logiciel écrit par un francophone est gratuit pour un usage non professionnel (https://www.xnview.com/en/xnview/). Il vous permettra d’ajouter des informations pour classer et identifier vos photos ainsi que d’y apposer un filigrame permettant de citer la source de l’illustration. Il y en a d’autres, je ne vous parle que de celui-ci qu’à titre d’exemple.

(photo du ST11 dont il est question dans ce billet avec le filigrame donnant la source)

(Exemple d'information ajoutée à l'aide de xnview)

Si des gros abus ont eu lieu dans le passé au sujet des redevances pour les droits d’auteur pour des photos (jusqu’à plusieurs centaines d’Euro pour une photo dont le détenteur présumé des droits n’en avait en réalité aucun), j’ai eu de très bonnes expériences dans les mois passé. Deux Musées américains (et croyez-moi le copyright, ils connaissent) que j’ai contacté pour m’enquérir des droits d’auteur de photo dont ils sont légalement propriétaires m’ont donné l’autorisation de publier gratuitement ces photos à condition de mentionner la source. D’où à nouveau l’intérêt de publier ses sources et de ne pas hésiter à contacter les auteurs.

Ainsi donc, si le droit d’auteur est un domaine très complexe et la technologie peut s’avérer un piège à … un peu de bonnes pratiques peut nous ouvrir de nouvelles perspectives, nous éviter de passer pour des idiots et de colporter des fakenews.

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