I, I can remember (I remember)
Standing, by the wall (by the wall)
And the guns, shot above our heads (over our heads)
And we kissed, as though nothing could fall (nothing could fall)
And the shame, was on the other side
Oh we can beat them, for ever and ever
Then we could be Heroes, just for one day
Brian Eno / David Bowie
Nous avons tous nos héros. Je n’ai pas besoin de l’IA pour être certain que pour nombre d’entre nous ce sont des personnages qui, de près ou de loin, ont quelque chose à voir avec les choses de l’air.
Je suis plongé dans la lecture des « maîtres de l’air ». Mal m’en a pris d’acheter une très mauvaise traduction en français avant un long voyage en avion. On y croise à chaque page ces mineurs de fond du Kentucky, ces professeurs, ces avocats ou ces aviateurs de métier qui formaient les équipages de la 8th Air Force. Beaucoup étaient volontaires par patriotisme mais aussi parce que risquer sa peau dans un B-17 leur semblait un meilleur sort que comme fantassin dans la boue. On y lit à chaque page, des témoignages poignants de ces hommes qui, malade de trouille, ont fait le job. C’est si simple quand on l’écrit. Même si le texte est mal réécrit, ce sont des dizaines de témoignages puissants.
Que ce soit Saint Ex, Boyington ou Mike Donnet, Ils nous ont ouvert quantité de portes et de routes. Une autre de mes lectures actuelles est le livre « Thunderbolt: Memoirs of a WWII Fighter Pilot » de Marvin Bledsoe. Comme beaucoup de ces personnes, son chemin ne fut pas toujours une simple ligne droite mais plutôt une voie constellée d’obstacle. Dans son récit, Il n’évite pas les moments ou son chef d’escadrille l’envoie au vert avant qu’il ne craque et ne rentre pas d’une mission. Il est très humain lorsqu’il avoue que sa femme et sa petite fille lui manque dans cet univers ou on fraternisait mais on ne créait pas de liens personnels, car les amis d’hier n’étaient trop souvent plus là au repas du soir. Il a eu la chance d’avoir été instructeur pendant une longue période avant d’être opérationnel à la 8th Air Force. Sa connaissance du pilotage aux instruments le sortira souvent d’affaire lui et ses ailiers. Sa fierté est d’en avoir ramené plus d’un.
Un de mes amis m’a signalé avoir trouvé le livre » L’incroyable épopée de Max Cosyns » paru chez Racine en octobre. Celui-ci dont vous n’avez peut-être jamais lu le nom fut aéronaute et collaborateur d’Auguste Piccard lors de ses ascensions à bord du ballon stratosphérique de celui-ci.
Je ne peux pas passer sous silence les deux ouvrages consacrés à Edmond Thieffry par Charlie de la Royère aux éditions pat.H. Sorti de presse il y a quelques jours, « Sur les traces de Charles Goffin » de Marc Audrit. L’auteur nous avait déjà offert un remarquable « Sur les traces de Jean de Selys Longchamps».
Bref, le sujet est illimité et continue d’alimenter le flot de l’édition. Il nous reste une multitude de récits à découvrir. Il est encore temps même si nous ne sommes pas des héros de lire des histoires de gens pas ordinaires qui sont nos héros. Achetons des livres plein de destins extraordinaires. brussels.aviation nous offre un bel éventail de ces histoires de héros. Vous trouverez même des ouvrages dédicacés. Si cela justifie un prix un peu plus élevé, vous pourrez peut-être ainsi trouver l’histoire d’un de vos héros signée de sa main.
Mes meilleurs voeux à vous tous et à vos familles.
A l'année prochaines pour d'autres découvertes