PRÉCIS DE MÉTÉOROLOGIE ÉLÉMENTAIRE (PREMIÈRE ÉDITION)

• Le XXe siècle est décidément un siècle étonnant : « siècle de l'automobile » à son début, le voici en bonne voie de devenir « siècle des fusées interplanétaires ».

• Durant les premières décades de ce siècle, la moindre précipitation empêchait tout décollage; cinquante années plus tard, les atterrissages sans visibilité sont courants et la télécommande des fusées intercontinentales n'est apparemment pas influencée par les conditions atmosphériques.

• Que devient la Météorologie dans tout cela ? Est-elle complètement dépassée par les progrès de l'électronique, de la navigation et des techniques aéronautiques ?

• Limitée au cadre étroit de la prévision générale, permettant à l'homme de la rue d'évaluer les « risques » d'une promenade sans gabardine, la Météorologie est certes dépassée ou du moins fort en retard.

• Considérée d'autre part sous l'angle de la Science de l'Atmosphère, ses progrès furent considérables et liés étroitement aux progrès des autres branches de la Géophysique et des multiples techniques qui permirent leur développement rapide.

• L'avion fut très longtemps incapable de s'élever au-dessus de la tropopause; il appartenait à la Météorologie de franchir cette limite à temps afin d'être capable de fournir aux pionniers de la stratosphère les résultats d'observations de pression, température et vents de cette région de l'atmosphère.

• Est-il besoin de rappeler l'étonnement de beaucoup et le scepticisme de certains lorsque les observations du réseau aérologique mondial confirmèrent l'existence de « jet-streams » (vents soufflant à plus de 100 nœuds) de turbulence en air clair et d'irrégularités dans la répartition verticale de la température dans cette région que l'on s'accordait à reconnaître « sans histoire » ?

• Si la connaissance des variables météorologiques à divers niveaux est d'une importance primordiale pour la conduite d'opérations aériennes ou pour l'évaluation de la rentabilité d'un itinéraire intercontinental; si la position des « jet-streams », des centres dépressionnaires et anticycloniques est la base même de tout calcul de navigation de quelque importance; si enfin, la connaissance de « l'aptitude météorologique » d'une base de chasse est la clef de toute opération de recovery des avions à réaction modernes, il n'en reste pas moins que le « Temps » considéré sous l'angle le plus prosaïque, reste le compagnon quelques fois indésirable de tout pilote entre ciel et terre. Ce compagnon, il importe de bien le connaître pour en déceler les humeurs fantasques et les traîtrises, pour en saisir les moments de calme ou de coopération, pour en goûter l'amitié dans l'or du soir où en mesurer toute la sauvage beauté lors des moments de colère ou de révolte.

• Le présent traité a pour but de faire pénétrer le pilote dans cet immense laboratoire qu'est l'atmosphère, de l'initier à certains processus élémentaires des phénomènes qu'il côtoie quotidiennement et de lui montrer enfin les possibilités et les limitations de la Météorologie dont la principale mission est de percer à jour les mystères de la plus grande des alchimies: LE TEMPS.

TABLE DES MATIÈRES

Introduction

Chapitre 1. L'atmosphère

Chapitre 2. La pression

Chapitre 3. La température

Chapitre 4. L'humidité

Chapitre 5. La masse spécifique

Chapitre 6. Le vent

Chapitre 7. L'eau dans l'atmosphère

Chapitre 8. Stabilité. Instabilité

Chapitre 9. La visibilité

Chapitre 10. Les nuages

Chapitre 11. Les précipitations

Chapitre 12. Les masses d'air

Chapitre 13. Fronts — Perturbations

Chapitre 14. Dépressions. - Anticyclones

Chapitre 15. Le givrage

Chapitre 16. Les traînées de condensation

Chapitre 17. - Les orages

Chapitre 18. Le jet-stream

Chapitre 19. - La turbulence

Chapitre 20. Les messages météorologiques

Chapitre 21. Les cartes météorologiques

Appendices.

1. Codes

2. Aperçu de météorologie tropicale

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