(N°7 OCTOBRE 1927) BULLETIN DU SERVICE TECHNIQUE DE L'AÉRONAUTIQUE
Prix régulier 50,00 € TTC 6%
Caractéristiques
Finitions | Broché collé |
État | Occasion état bon (coins de couverture défraichis, voir photos) |
Année d'édition | Octobre 1927 |
Langue | Français |
Editeur | Service Technique de l'Aéronautique |
Description
Résultats d'Essais Aérodynamiques
par
Paul PUVREZ, ingénieur et chef de la section aérodynamique
EXTRAIT DE LA PRÉFACE
Le travail de M. Puvrez, qui fait l'objet de ce Bulletin, a comme but essentiel de mettre à la disposition des techniciens de l'aéronautique une documentation nouvelle sur la question du choix des ailes.
Cette question, autant par elle-même que par les problèmes qu'elle suscite, présente aujourd'hui une très grande importance surtout pour les constructeurs d'avions. Aussi, malgré qu'elle ait été étudiée et traitée en abondance, nous pensons qu'il lui reste encore suffisamment d'incertitudes pour justifier les recherches entreprises par le Laboratoire Aérotechnique de Belgique à son sujet.
À l'origine de la discussion des éléments qui interviennent dans ce problème, se pose la question du désaccord existant entre les résultats qu'obtiennent habituellement les divers laboratoires en activité. La recherche des raisons de ce désaccord a conduit M. Puvrez à porter ses efforts sur le perfectionnement de la précision des mesures.
Il est arrivé à isoler l'effet de la turbulence du courant d'air, qui doit être considérée comme l'une de ces causes et les observations qu'il a faites en cette circonstance constituent à coup sûr une contribution intéressante à l'étude de cet important problème.
De plus, en recherchant les caractères fondamentaux qui permettent d'affirmer qu'une aile est meilleure qu'une autre, l'auteur croit pouvoir introduire dans ses considérations le rapport Cxp/Cz max comme « cote de qualité » d'un profil. C'est, en effet, de ce rapport que dépend la traînée d'un avion dont les performances, l'envergure et le poids sont imposés. Mais la mesure de cxp, puisqu'elle ne représente qu'une petite partie de la traînée totale, et qu'elle dépend de toutes les influences se manifestant au cours d'un essai, conduit également à la recherche d'une plus grande précision et d'un meilleur écoulement de l'air.
Or, si le facteur cxp mérite réellement la grande importance qu'on lui attribue, il est indispensable de faciliter au lecteur le choix d'une aile en lui donnant directement, en chaque point de l'essai, la grandeur de la traînée de profil. C'est la raison qui a conduit l'auteur à tracer la courbe des traînées de profil, dont l'usage est évidemment plus expéditif que celui des polaires.
[…]
À PROPOS DU LABORATOIRE AÉROTECHNIQUE DE BELGIQUE
Créé au cours des années 1920 par Émile Allard (1883-1950), avec l’aide du FNRS, le Laboratoire [Aérotechnique de Belgique] est installé à Rhode-Saint-Genèse. Axé sur la recherche, son installation de soufflerie permet d’expérimenter des maquettes d’avions. Le tunnel aérodynamique sera conçu de concert par Allard et Alfred Renard.
Le réputé biplan Stampe SV-4 de Stampe et Vertongen a été conçu dans le Laboratoire, avant d'être utilisé dans de nombreux pays comme appareil d'écolage et d'acrobatie. Utilisé en Belgique, en France et dans de nombreux pays, cet avion fut conçu dans les établissements Stampe et Vertongen fondés par Jean Stampe et associé à Alfred Renard.
C’est également avec l’aide du Laboratoire qu'en 1936, l’ingénieur belge d’origine russe, Nicolas Florine (1891-1972), met au point un projet d’hélicoptère utilisant deux rotors sustentateurs : la "solution Florine". Les prototypes de plusieurs avions Renard civils et militaires y furent également élaborés dont le R35 (Renard 35), avion trimoteur stratosphérique à cabine pressurisée.
Après la Deuxième Guerre mondiale, des études de missiles y ont eu lieu et, depuis, le centre participe à des recherches internationales, notamment pour la société belge de construction aéronautique et aérospatiale SONACA (Charleroi) dans le cadre du programme Embraer de sa filiale brésilienne Sobraer.
À partir de 1956, le Laboratoire diversifie ses travaux avec l’arrivée de Theodore von Karman, un physicien et ingénieur américain d’origine hongroise qui décèdera en 1963, laissant désormais son nom au Laboratoire : "Institut von Karman de dynamique des fluides", toujours en activité.
Sources :
« Autour de l’impossible traversée de Blériot : quelques histoires de l’aéronautique belge » (Article web de rtbf.be, par Gérald Decoster)
et Wikipedia.org