Mon avion et moi : Ma vie depuis mon enfance jusqu'au lendemain de ma traversée
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Caractéristiques
Finition | Broché collé |
Particularités | Notes manuscrites |
État | Bon |
Nb. de pages | 282 |
Année d'édition | 1927 |
Langue | Français |
Traduction | Traduit par Léon LEMONNIER |
Format | 12 x 19 x 2 cm |
Auteur | Charles Lindbergh |
Editeur | ERNEST FLAMMARION, ÉDITEUR |
Description
PRÉFACE
Lorsque Jeanne d'Arc couronna son Roi à Reims, elle devint immortelle. Lorsque La Fayette risqua tout ce qu'il possédait pour aider les Américains dans leur lutte, il inscrivit son nom à jamais sur un vaste continent. ( … ) … nous ne parlerions pas d'eux avec tant de respect aujourd'hui, si leurs motifs avaient été moins purs ou s'ils avaient un instant pensé à eux - mêmes ou à leur place dans l'histoire. Il en fut ainsi de Lindbergh ; et tous les éloges qu'on lui a accordés, au jugement sévère de l'histoire, il les a mérités.
( ... ) Car cet homme était nécessaire ; et lorsqu'il vint, ce fut à un moment qui semblait exactement choisi d'avance. La France avait besoin de lui, l'Amérique avait besoin de lui ; et si son arrivée avait été simplement le triomphe d'une grande aventure, l'influence de son acte n'aurait pas été plus loin que n'ont été d'autres grandes entreprises sportives et commerciales.
( ... ) La France pressa Charles Lindbergh sur son coeur à cause de ce qu'il était, et à cause de ce qu'elle savait qu'il représentait. Son petit avion devint le centre de la plus grande conférence qui ait jamais été réunie entre deux nations ; car à l'ombre de ses ailes, cent cinquante millions de Français et d'Américains se sont rencontrés en un accord généreux.
( ... ) La façon dont Lindbergh s'est conduit ici ne fut que la continuation de son vol. Il partit sans autre but que d'arriver, il resta sans autre désir de servir. Il ne rechercha rien, on lui offrit tout. Il ne commit pas la moindre faute dans aucun acte ou dans aucune parole ; et il se dressa, parmi les clameurs des foules, comme la personnification même du jeune Américain sans peur, généreux, cultivé, que rien n'a gâté, que rien ne peut gâté. ( ... ) Quand on lui envoya un contrat d'un million de dollars, il câbla en réponse : " Il faut vous rappeler que cette expédition n'a pas été organisée pour l'argent, mais pour faire progresser l'aviation. "
L'aviation était son métier, son gagne - pain, mais l'amour en brûlait en lui avec une fière passion ; et maintenant que sa renommée lui donne de plus vastes moyens de se rendre utile, il a annoncé qu'il se consacrait de tout son cœur au progrès de l'aéronautique. Son premier pas dans cette direction, c'est la publication de ce livre ; et personne ne peut douter que l'influence n'en soit d'une valeur considérable pour faire avancer la conquête de l'air par l'homme. ( ... )
Myron T. Herrick.
Ambassade des États - Unis
Paris le 16 juin 1927.