LES AVIONS (BIBLIOTHÈQUE DES MERVEILLES)
Prix régulier 20,00 € TTC 6%
Caractéristiques
État | Occasion état bon (couverture légèrement défraichie, pages jaunies et vieillies, voir photos) |
Nb. de pages | 192 |
Année d'édition | 1922 |
Langue | Français |
Format | 12 x 19 x 2.5 cm |
Auteur | Jean-Abel LEFRANC |
Editeur | LIBRAIRIE HACHETTE |
Description
Livre avec 174 gravures.
AVANT-PROPOS
Ce livre a déjà eu le grand succès qu'il méritait et, à ce seul titre, une nouvelle édition s'imposait. Mais elle s'imposait aussi en raison de l'importance chaque jour grandissante du sujet. Pendant des milliers d'années, l'aviation ne fut que la chimère des poètes; puis, elle devint celle de cette sorte de savants qui, parce qu'ils sont trop haut ou trop loin en avant des autres, leur apparaissent un peu comme des mages et non pas comme des hommes. Ils la réalisèrent pourtant, mais, jusqu'à la guerre, elle demeura hors de la vie pratique et, lorsqu'elle y entra, ce fut sous Pempire de la nécessité, et seulement comme instrument de champs de bataille. Aujourd'hui (ndlr. 1922, date de publication), elle grandit dans la paix et chacun commence à interroger l'avenir et à se demander, non pas toujours sans inquiétude, ce que réserve à l'humanité et aussi à la destinée particulière des patries ce grand événement, le plus grand vraisemblablement des événements du XXe siècle : la conquête de l'air. Quelles grandes transformations résulteront de là. Sera-ce évolution ou révolution? Malheur, à coup sûr, au peuple qui n'aura su ni comprendre, ni voir, ni prévoir!
Jean-Abel Lefranc était profondément pénétré de cette pensée lorsqu'il résolut d'écrire ce livre. Il voulait avant tout renseigner et instruire l'opinion française. Nul n'était mieux que lui qualifié pour une telle œuvre. Lorsqu'il vint à l'aviation, il avait tout juste Page d'homme; elle, elle n'avait que quatre ou cinq années. Jusque-là, Jean-Abel Lefranc avait vécu à l'ombre du Collège de France. Le professeur Abel Lefranc son père, grand savant et illustre humaniste, lui avait communiqué sa curiosité de savoir, sa passion de tout comprendre. Il faisait son droit, il était élève de l'Ecole des Sciences politiques. Mais, pendant qu'il poursuivait ces études sévères, il entendait, il écoutait, avec une émotion profonde, les premiers bruits d'ailes et de moteurs qui lui venaient de nos aérodromes naissants. Cela l'attirait irrésistiblement.
Ce fut un ami de sa famille, un des premiers de l'aéronautique, qui l'entraîna, le capitaine Bousquet. Il l'emmena à Lyon au camp de Bron, et là Jean-Abel Lefranc se donna à sa tâche avec la passion méthodique qu'il apportait dans tout ce qu'il faisait.
[…]