INTERAVIA, la revue de l'aéronautique mondiale **** 40 euros pour 12 numéros reliés (= 1 année), votre choix par mail *** EXCELLENT ÉTAT *** complet de 1956 - 1968
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Prix régulier 40,00 € TTC 6%
INTERAVIA, la revue de l'aéronautique mondiale **** LOT EXCEPTIONNEL EXCELLENT ÉTAT RELIÉ COMPLET ***** de 1956 - 1968.
Caractéristiques
Format | 36 x 27 x 106 cm |
Finition | 12 numéros reliés (= 1 année) |
Année d’édition | de 1956 à 1968 |
Langue | Français |
État |
Excellent, voir photos |
Auteur | Collectif d’auteurs |
Éditeur | Interavia S.A. |
Complet de 1956 à 1968
40 euros pour 12 numéros reliés (= 1 année)
EXCELLENT ÉTAT
Après avoir passé commande, merci d'envoyer un mail à info(arobaz)aviation(dot)brussels avec l'année choisie.
En cas d'intérêt pour toute la collection, faire offre.
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Eric E. Heiman ( 1892 - 1959 ) voit le jour à Berlin ( Allemagne ), au sein d'une famille juive allemande. Il mène ses études dans plusieurs universités allemandes et à Lausanne ( Suisse ), décrochant un doctorat en sciences politiques à Wurtzbourg, en 1912. Il se marie et s’installe, vers 1925, à Paris ( France ) pour éditer des ouvrages d’aviation en plusieurs langues. C’est en 1933 qu’il déplace sa maison d’édition, Interavia S.A., à Genève ( ville qui l’abritera jusqu’à sa disparition ). Par ailleurs, israélite jusqu’en 1942, il deviendra catholique. Apatride de 1944 à 1965, il se naturalisera. Très bien informé de toutes parts par son personnel et de nombreux correspondants, ses publications feront autorité, même durant la Seconde Guerre mondiale quand les belligérants des deux bords en ont besoin.
Voici comment il récapitule ses débuts dans le milieu de l'édition aéronautique :
"À Paris, en 1927, je décide de lancer le premier Guide Aéronautique International en plusieurs langues. La chance m’a mis en contact avec un grand nombre de personnalités de l’industrie du transport aérien français, et je vois que le journalisme aéronautique est strictement limité aux frontières nationales et aux langues nationales. Il y a déjà, bien sûr, quelques publications aéronautiques sérieuses comme L’Aéronautique ( France ), The Aeroplane ( Grande - Bretagne ) ainsi que l’excellent Aviation d’Edward Pearson Warner ( États - Unis ). Mais un magazine international n’existe pas. Si un pilote d’alors veut trouver des informations détaillées dans sa langue, sur les aéroports étrangers ou les compagnies aériennes, il doit passer par les lents ' circuits - officiels ' de son ministère et ses autorités nationales, tout en restant incertain du succès de sa démarche. Donc, je me mets à compiler un ouvrage donnant en français, anglais et allemand, les informations de base concernant la réglementation aérienne, les zones interdites ( si communes alors ), les aéroports, etc... Ce tome parait à la fin de 1928 et, étonnamment, devient un succès, même financier. Comme cela arrive quelque fois, le novice a tapé dans le mille!"
Cette première publication permet à Heiman de consolider ses contacts avec une jeunesse inconditionnelle de l’aviation, dans divers pays d’Europe, où le transport commercial est en plein essor ( incluant les nombreuses lignes aériennes des empires des grandes nations de l’ouest ). Il en va de même chez les constructeurs aériens mondiaux qui veulent vanter leurs produits et diffuser leur publicité ; idem auprès des attachés d’ambassades en Suisse et leurs sources multiples.
Eric E. Heiman poursuit :
Les dirigeants mondiaux de l’air, alors, sont la France. Elle gouverne tant politiquement que militairement, avec une demi douzaine de compagnies aériennes, jouant un rôle pacificateur dans le domaine du transport aérien. Son industrie exporte le plus grand nombre d’équipement d’aviation. Juste après, l’Italie domine aussi grâce à son pionnier Italo Balbo. Les Britanniques et leur empire bénéficient du monopole des bases aériennes dans tous les coins de la planète et décident qui peut ou non voler là.
Bien que je sois très heureux à Paris et m’exprime depuis le centre de l’aviation mondiale, je réalise, petit à petit, que le cœur des magnats de l’air n’est pas le lieu pour la publication supranationale que j’ai en tête. Je connais la Suisse où je fus étudiant, et Berne où mes voyages d’affaires m’ont mis en contact avec le colonel Arnold Isler ( Office fédéral de l’air ). Ma demande d’établir le siège de ma publication internationale à Genève est bien reçue à Berne. Ainsi débute Interavia S.A., le 3 avril 1933, avec la parution de la première ' page bleue '. Tout semble aller pour le mieux mais la guerre approche. Quand elle débute, nous sommes une respectable équipe à Genève et, pourquoi le cacher, nous avons gagné une réputation internationale. Les Suisses du staff sont naturellement mobilisés, mais viennent de temps en temps nous aider les weekends, et un petit noyau perdure intact.
Au début, nous savons à peine comment et par quoi nous pourrions continuer, mais nous sommes déterminés d’essayer. C’est avec une certaine satisfaction que je cite ce que j’écrivis le 5 septembre 1939 : ' Celui qui lit ce magazine en espérant y trouver des communiqués de guerre, inventaires d’appareils abattus, rapports de destructions etc..., perd son temps…
Durant 7 ans, Interavia fit de son mieux, avec ses moyens, pour favoriser les développements aéronautiques. Bien que cette tâche ne fusse pas toujours aisée en temps de paix, il semble aujourd’hui, qu’elle puisse être insurmontable. Mais nous allons essayer. Ce n’est plus maintenant la tâche des nations de porter le flambeau du progrès, nous prendrons notre part pour protéger ce dernier… ' Et nous continuons à donner au transport aérien la totalité de notre attention. ’
Au mois d'avril 1946, à la sortie de la guerre, naît le mensuel grand format Interavia, sous - titré ’ Revue de l’Aéronautique Mondiale ’ : Quelques 130 pages illustrées sont vendues au prix de 2,50 CHF ( 15 CHF actuels = 13,53 € ), nourries par la publicité aéronautique et regroupant de riches articles de fonds, avec une diffusion sur toute la planète en quatre éditions distinctes ( français, anglais, allemand, espagnol ).
C’est une époque sans Internet, où les quotidiens utilisent très peu d’illustrations. La politique est à la ’ guerre froide ’ et l’aviation militaire occupe plus de pages que l’aviation civile. L’aviation légère y est presque absente. Quant à l’espace, il connait ses premiers satellites et prend une place croissante dans le magazine. Le nom d’Interavia devient le synonyme d’une information objective et touche aussi le grand public. Le magazine occupera longtemps une place de leader mondial. Octobre 1959, c'est le choc! Erich E. Heiman décède.
Pourtant, son œuvre va perdurer. Interavia S.A. poursuit son activité dans une position de leadership, touchant des décideurs dans quelque 130 pays. À côté de l’annuaire Interavia ABC, les successeurs d’Heiman lancent, vers fin 1965, la Revue Internationale de Défense ( Défense Review ), orientée vers les technologies de défense militaire ( tirage de 35.000 ex. / mois, publié en quatre langues ). En 1982, le magazine Interavia est rebaptisé Revue Aérospatiale Interavia ( Interavia Aerospace Review ), et cible les aspects techniques et économiques de la science et de l’industrie aérospatiale avec un tirage similaire.
En 1983, l’éditeur emploie 145 personnes, de 24 nationalités, dont 108 sont basées à Genève ( les autres sont situées dans de grandes métropoles internationales ). La ’ guerre froide ’ se termine, les armées réduisent leurs budgets et les magazines qui en vivent perdent une partie de leurs ressources. Au mois décembre 1986, Edipresse S.A., holding des quotidiens 24 Heures et Le Matin prend 70 % d’Interavia.
Au mois de septembre 1987, Jane’s Publishing Group, groupe britannique de publications spécialisées dans l’armement ( Jane’s Defense Weekly ), filiale du groupe nord - américain Thomson, rachète Interavia et pense doubler son chiffre d’affaire de 13 millions de livres. Au mois d'août 1988, c’est l’annonce du licenciement de 44 des 111 salariés d’Interavia à Genève. Les publications persistent, mais en anglais uniquement! On se concentre sur l’aéronautique civile et spatiale. Quelques 19 traducteurs et 25 administratifs sont sur la touche. Londres regroupe certains services administratifs et commerciaux, mais la rédaction reste à Genève, dans les bâtiments de l’I.C.C. à Cointrin.
En 1990, l’éditeur se restructure et quitte Genève pour Londres, avec 34 transferts et 18 licenciements ( administratifs ). L’expérience britannique dure 2 ans et, en automne 1992, Interavia rentre à Genève, selon un accord entre Jane’s et le genevois Aerospace Media Publishing. Interavia et Aerospace World ( revue éditées depuis 1990, à Genève ) sont réunies en un seul magazine. Le titre Interavia Aerospace World ( Business & Technology ) paraît au mois octobre, tiré à 43.000 exemplaires, sera connu jusqu’à la fin de 1993. Par la suite, le groupe Air & Cosmos reprend, en 2007, le titre Interavia Business & Technology qui existait depuis février 1994.
( source : Pionnair.GE )
C’est une époque sans Internet, où les quotidiens utilisent très peu d’illustrations. La politique est à la ’ guerre froide ’ et l’aviation militaire occupe plus de pages que l’aviation civile. L’aviation légère y est presque absente. Quant à l’espace, il connait ses premiers satellites et prend une place croissante dans le magazine. Le nom d’Interavia devient le synonyme d’une information objective et touche aussi le grand public. Le magazine occupera longtemps une place de leader mondial. Octobre 1959, c'est le choc! Erich E. Heiman décède.
Pourtant, son œuvre va perdurer. Interavia S.A. poursuit son activité dans une position de leadership, touchant des décideurs dans quelque 130 pays. À côté de l’annuaire Interavia ABC, les successeurs d’Heiman lancent, vers fin 1965, la Revue Internationale de Défense ( Défense Review ), orientée vers les technologies de défense militaire ( tirage de 35.000 ex. / mois, publié en quatre langues ). En 1982, le magazine Interavia est rebaptisé Revue Aérospatiale Interavia ( Interavia Aerospace Review ), et cible les aspects techniques et économiques de la science et de l’industrie aérospatiale avec un tirage similaire.
En 1983, l’éditeur emploie 145 personnes, de 24 nationalités, dont 108 sont basées à Genève ( les autres sont situées dans de grandes métropoles internationales ). La ’ guerre froide ’ se termine, les armées réduisent leurs budgets et les magazines qui en vivent perdent une partie de leurs ressources. Au mois décembre 1986, Edipresse S.A., holding des quotidiens 24 Heures et Le Matin prend 70 % d’Interavia.
Au mois de septembre 1987, Jane’s Publishing Group, groupe britannique de publications spécialisées dans l’armement ( Jane’s Defense Weekly ), filiale du groupe nord - américain Thomson, rachète Interavia et pense doubler son chiffre d’affaire de 13 millions de livres. Au mois d'août 1988, c’est l’annonce du licenciement de 44 des 111 salariés d’Interavia à Genève. Les publications persistent, mais en anglais uniquement! On se concentre sur l’aéronautique civile et spatiale. Quelques 19 traducteurs et 25 administratifs sont sur la touche. Londres regroupe certains services administratifs et commerciaux, mais la rédaction reste à Genève, dans les bâtiments de l’I.C.C. à Cointrin.
En 1990, l’éditeur se restructure et quitte Genève pour Londres, avec 34 transferts et 18 licenciements ( administratifs ). L’expérience britannique dure 2 ans et, en automne 1992, Interavia rentre à Genève, selon un accord entre Jane’s et le genevois Aerospace Media Publishing. Interavia et Aerospace World ( revue éditées depuis 1990, à Genève ) sont réunies en un seul magazine. Le titre Interavia Aerospace World ( Business & Technology ) paraît au mois octobre, tiré à 43.000 exemplaires, sera connu jusqu’à la fin de 1993. Par la suite, le groupe Air & Cosmos reprend, en 2007, le titre Interavia Business & Technology qui existait depuis février 1994.
( source : Pionnair.GE )