IAR-80












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Caractéristiques
ISBN-13 | 9782915205084 |
ISBN-10 | 2-915205-08-6 |
Finition.s | Cartonné ( reliure à dos carré ) |
Auteur.s | Dan Antoniu, George Cicos |
Éditeur | TMA |
État | COMME NEUF |
Nb. de pages | 288 |
Année d'édition | 2008 |
Langue.s | Français |
Format | 21.5 x 30.5 x 2 cm |
Catégorie.s | • AVIATION MILITAIRE • APPAREILS - CONSTRUCTEURS |
Description
Le chasseur de la fierté
Avant la Seconde Guerre Mondiale, la Roumanie avait atteint un stade de développement économique et industriel qui, de l'avis de nombreux spécialistes, n'a toujours pas été dépassé. De cette fierté nationale va naître une grande vague patriotique pour la création de produits nationaux, dont le chasseur IAR-80.
La Roumanie, plus grande puissance d'Europe centrale dispose alors d'une armée aux effectifs très nombreux, bien équipée et entraînée.
Sous la pression du gouvernement et des constructeurs européens, les Roumains qui ne sont pas satisfaits des avions d'origine étrangère pour leur armée moderne, ont confié aux ingénieurs de la firme IAR (Industria Aeronautica Romana) la tâche de créer ce chasseur hybride, à moteur français, allié à une cellule roumaine, qui sera présenté lors de son lancement comme l'un des appareils les plus modernes et les plus rapides du continent. C'est le paradoxe d'un "y a qu'à" nationaliste et chauvin technologiquement réussi, fruit de la coopération européenne. Le résultat de cette étrange combinaison sera un avion aux caractéristiques points faibles, un avion d'une rare beauté.
Car l'avion IAR-80 n'est pas qu'un concept esthétique, c'est l'un des derniers avantages qu'il lui reste. Le projet de la firme IAR a fait l'objet de huit à dix améliorations graduelles, l'IAR-80 semblait donc condamné à une production en série assez réduite.
Tirant parti de la mobilisation mondiale, les usines IAR vont, à la suite de la cessation (neutralité oblige) des livraisons de Hurricane et de Bf 109, et de la disparition du Heinkel 112, recevoir des commandes sur commande, finissant par en produire 450 exemplaires !
Cet avion deviendra l'ossature de la chasse roumaine pendant la guerre. Engagés dès le début du conflit, ces avions feront bonne figure dans les combats, les IAR-80 porteront avec fierté leurs moteurs en étoile et leurs jeunes pilotes, tout aussi fringants, volant aussi loin que la steppe du Kuban. Cet ouvrage retrace leur parcours, souvent accompagné de mécaniciens qui remplaçaient avantageusement leur armement de fortune et de moyens par un grand coeur et une maîtrise parfaite du "système D". Pieds nus et dépenaillés, mais recouverts d'effets de fortune pendant le terrible hiver russe, ils se collaient pieds nus sur la carlingue pour aider au démarrage des appareils.
La première campagne à l'Est démarre pourtant comme une vraie promenade de santé. Les pilotes roumains, bien entraînés au départ par les Allemands, font des ravages parmi les chasseurs soviétiques, les envoyant au tapis par dizaines. Mais ce sera là à peu près tout leur plan parfait.
Suivront deux années de combats acharnés, face à une aviation et une technique soviétique en constante progression. Malgré des victoires contre les Yak, Airacobra, LaGG et autres MiG, les pertes s'accumulent. Et ce n'est qu'un début...
Finalement, comme, en un peu plus d'un an, les Roumains et leurs IAR quittent les rivages de la mer Noire, de la mer d'Azov pour rentrer défendre leur territoire national et pour finir par combattre aux côtés des Soviétiques et de l'Armée Rouge. L'histoire destinée de cet attachant IAR-80 suit ainsi l'armée 1944 sur deux fronts, affrontant les Yak-9, les P-38 et les Mustang P-51 et les Fw 190 ensuite...
Pour que la fête (944 est suffoquant au sens propre du terme, car il doit grimper au-dessus de 5.000 m d'altitude pratique pour pouvoir plonger sur les B-17 et B-24 qui ont parcouru des milliers de kilomètres pour atteindre l'espace aérien de la Roumanie. Voilà les véritables raisons qui ont fait que notre petit chasseur (souvent confondu par les Alliés avec le Fw 190) a tout passionné pilotes et chasseur par vocation, les hasards de la guerre lui ont imposé de devenir tour à tour chasseur, bombardier léger, avion d'assaut, escorteur et avion-école.
Les survivants qui ont survécu à la guerre ont malheureusement perdu le combat de l'honneur contre les nouveaux tenants du pouvoir. Les "camarades" n'avaient pas comme priorité la préservation des valeurs nationales. Tout ce qui nous est resté après 1989, ce sont les souvenirs, les témoignages et quelques centaines de photographies.
Il est grand temps de commencer à combler un immense vide.