CHASSEURS EMBARQUÉS AMÉRICAINS DE LA DERNIÈRE GUERRE

C'est sans doute au cours des opérations aéronavales menées dans le Pacifique que l'aviation a administré de la façon la plus magistrale, la preuve de son incontestable supériorité tactique. Consacré aux trois plus célèbres appareils embarqués de la marine américaine,

C'est sans doute au cours des opérations aéronavales menées dans le Pacifique que l'aviation a administré de la façon la plus magistrale, la preuve de son incontestable supériorité tactique. Consacré aux trois plus célèbres appareils embarqués de la marine américaine, ce volume évoque les multiples aspects de la lutte qui, de 1941 à 1945, a opposé Américains et Japonais, obligeant les belligérants à reconsidérer complètement la stratégie de leurs forces navales Le Grumman F4F Wildcat a indéniablement été le héros des deux premières années des combats conduits dans le Pacifique, où il acquit une véritable dimension historique. A Wake, à Midway ou à Guadalcanal, il a constitué la cheville ouvrière de l'aéronautique navale américaine, et, lors des affrontements de la mer de Corail ou des Salomon, c'est lui qui a vengé l'affront subi à Pearl Harbor. De son côté, le Grumman F6F Hellcat a été l'élément essentiel de la colossale machine de guerre mise en œuvre par les États-Unis, au lendemain de Pearl Harbor, contre la marine impériale nipponne. Dès l'été 1943, les Task Forces à bord desquelles il fut déployé entreprirent en effet la reconquête du Pacifique, jusqu'à la victoire finale d'août 1945.
Comme le prouve le surnom flatteur qui lui fut donné (Ace Maker, ou le Faiseur d'as le Hellcat s'est alors révélé comme le meilleur chasseur embarqué de la Seconde Guerre mondiale. Il fut, par la suite, engagé par l'armée de l'air et l'aéronavale françaises dans la guerre d'Indochine. Quant au Vought F4U Corsair, il devait entrer dans la légende dès ses premiers engagements, principalement avec les unités de Marines basées à terre, dans le secteur des Salomon, en 1943-1944. Les Britanniques, qui l'employèrent pour la première fois au cours de l'été 1943, le considérèrent, à juste titre, comme le meilleur chasseur embarqué de leur aéronautique navale.
Par une ironie du sort, le Corsair ne devait opérer à partir des porte-avions de l'U.S. Navy que huit mois avant la fin des hostilités, jouant alors toutefois un rôle non négligeable dans la lutte contre les kamikazes. Sa remarquable longévité opérationnelle lui a enfin permis de servir encore en Corée dans les forces américaines, puis en Indochine, en Algérie et lors de l'opération de Suez, avec l'armée de l'air ou l'aéronavale françaises Les passionnés d'histoire de la dernière guerre ou de l'aviation trouveront dans cet ouvrage richement illustré matière à satisfaire toute leur curiosité. Par l'importance et l'ampleur des questions qu'il aborde, nul doute qu'il occupe une place de choix dans leurs bibliothèques.