AVIATION des origines au vols interplanétaires
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Caractéristiques
Finition | Cartonné ( reliure à dos carré ) |
Particularités | Réédition |
État | Occasion très bon état (coins inférieur et supérieur gauche légèrement écornés) |
Nb. de pages | 99 |
Année d'édition | 1961 (E.O. 1959) |
Langue | Français |
Format | 26 x 33 x 1.5 cm |
Auteur | J. LEWELLEN I. SHAPIRO PIERRE CLOSTERMANN |
Editeur | Éditions des deux coqs d'or (E.O. Golden Press, 1959) |
Description
AVANT-PROPOS
Hier…
La France de 1789, de la Révolution Française, a libéré l'homme de l'homme, et c'est la France du XIXe et du XXe siècle qui a arraché l'homme de la Terre.
La vocation de l'Air est à notre Pays ce que celle de la Mer est à l'Angleterre.
C'est en France que les lois de la physique, de cette pesanteur qui nous accrochait à notre planète, devaient se plier au génie de l'homme pour lui permettre de réaliser son vieux rêve jaloux du vol des oiseaux…
Paris a réuni au début de ce siècle tous ceux qui se refusaient de croire qu'il y avait une limite à la vaillance et à l'ingéniosité. Santos-Dumont du Brésil, Farman d'Angleterre, les frères Wright des États-Unis, sont venus en France déployer leurs ailes, parce que justement notre Pays était la Patrie du courage, de l'intelligence et du Progrès.
Dans notre Ciel, la Mongolfière, le ballon dirigeable et l'« Eole» de Clément Ader avaient tracé le chemin de la conquête de l'Air. Des centaines d'inventeurs, d'artisans, d'industriels de France participaient à ce grand élan. Le moteur à explosion, les métaux légers, les toiles fines et résistantes pour les ailes, les vernis imperméables, tout cela existait chez nous, et mieux qu'ailleurs. Plus que n'importe où, la bourse des riches et le cœur des foules étaient ouverts aux inventeurs et aux pionniers.
Chez nous enfin, on savait risquer généreusement sa vie pour tout ce qui est beau et grand.
Pilâtre de Rozier et de Roman furent les premiers d'une longue liste de martyrs de l'aviation, sur laquelle quatre noms sur cinq sont français.
Le siège de la Fédération Aéronautique Internationale est toujours à Paris, ville reconnue tacitement par toutes les nations comme la capitale de l'Air. Jusqu'en 1939, au palmarès officiel des records et des performances aériennes, la France était largement en tête.
Dans la guerre de 1914-1918, la France non seulement fournissait à l'aviation militaire ses premiers grands héros qui devaient être ceux du monde libre, mais encore trente mille avions à ses alliés américains et anglais.
Pas un seul pilote de chasse, quelle que soit sa nationalité, qui ne vénère et respecte le nom de Georges Guynemer.
Puis, la Paix revenue, ce sont des avions français Bréguet 14, Laté 28, l'« Arc-en-Ciel » pilotés par des Français Codos, Costes, Bellonte, Le Bris, Nogues, Guillaumet, Dabry, Mermoz, Vachet qui ont tissé les premières trames des liaisons aériennes qui rapprochent les Nations.
Lindbergh avait symboliquement choisi Paris comme but de victoire
pour son vol solitaire et héroïque sur l'Atlantique déchaîné.
Tout cela c'était hier. Après avoir lu cet ouvrage jusqu'à la dernière ligne, la conclusion qu'en tireront les jeunes de France sera celle de ma profonde conviction que notre Pays, demain comme hier et aujourd'hui, sera encore la Patrie de l'Aviation.
Pierre CLOSTERMANN