LA VALLÉE HEUREUSE
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Prix régulier 75,00 € TTC 6%
Ce roman, lequel se base sur des faits réels, raconte la dramatique histoire vécue par les équipages de bombardiers au sein de la R.A.F. ( Bomber Command ) durant leurs opérations nocturnes au - dessus de la tristement célèbre zone industrielle de la Ruhr ( Seconde Guerre mondiale ).
Caractéristiques
Format | 19 x 12 x 2 cm |
Nbr. de pages | 290 |
Finition | Broché |
Année d’édition | 1946 |
Langue | Français |
Etat du livre | Bon état |
Auteur | Jules Roy |
Editeur | GALLIMARD |
Description
Livre d'aviation
AVANT - PROPOS
Nous étions quelques - uns. Nous sommes quelques - uns à avoir cru, et quelques - uns à croire encore.
( … ) Nous nous souvenons bien fidèlement. La nuit, la nuit sévère et ancestrale, extraordinairement fermée, la nuit s'était établie après une journée anxieuse, toujours tourmentée, suspendue à des séries de batailles dont l'étendue échappait à notre imagination ; à des catastrophes brusques où des nations entières plongeaient et disparaissaient. La nuit était là, la nuit réelle, une nuit d'encre ; en été, au printemps, en hiver, la même nuit d'encre sur l'Europe.
( ... ) Le meuglement chromatique des sirènes n'avait rien à nous apprendre : on écoutait déjà l'arrivée du monstre vague et aérien, des escadres de bombardement ; et c'était un étrange et inhumain sentiment de plaisir pour toute âme demeurée libre, quand tout, dans l'entourage de la terre, respirait la servitude ; c'était un sentiment de force ; c'était un sentiment de vérité.
( ... ) La Royal Air Force nocturne avait une signification sublime et simple. Je ne craindrai pas d'écrire que sa puissance était une puissance idéale de vérité. La vérité devait donc, pour nous, passer par ces machines. Les hommes de ces machines devaient l'incarner.
( ... ) Ces hommes qui ont lutté ont encore à porter témoignage pour rappeler au monde que la France a été dans toutes ses parties, et lutter encore et toujours contre une force démoniaque qui n'a pas fini de réduire le monde.
18 juin 1946.
Pierre Jean Jouve
Jules Roy ( 22 octobre 1907 - 15 juin 2000 ) est né à Rovigo ( actuelle Bougara, Blida, Algérie ). Il a vécu son enfance à Sidi Moussa, dans la famille paysanne de sa mère ( née Pâris ). Au sein de cette famille, on lui cachera sa bâtardise, issue de la relation extraconjugale de sa mère avec l'instituteur socialiste du village.
D'abord lycéen au séminaire durant 8 années, il devient officier tirailleur algérien en Afrique française du Nord, avant de passer dans l'Armée de l'Air en France avant la guerre. Il est, à 20 ans, séduit par Charles Maurras ( 1868 - 1952 ) et les idées de l'Action française.
Après la défaite de 1940 et le bombardement de Mers El Kébir par la Royal Navy, il demeure fidèle au maréchal Philippe Pétain ( 1856 - 1951 ) et publiera, en 1940, le livre : La France sauvée par Pétain ( dans lequel il affiche pleinement son adhésion vichyste ).
Toutefois, après le débarquement des Alliés en Afrique du Nord ( novembre 1942 ), il change de camp pour la France libre du général Charles de Gaulle ( 1890 - 1970 ), et part pour la Grande - Bretagne. Là, Jules Roy s'engage dans la Royal Air Force Volunteer Reserve ( R.A.F.V.R. ), et par la suite, devient commandant de bord dans le Groupe de bombardement Guyenne ( No. 346 Squadron ). Durant cette période, il va effectuer 36 opérations de bombardement de nuit, en particulier au - dessus de la vallée de la Ruhr ( Allemagne ). Cet épisode de sa vie qui lui inspirera son roman La Vallée heureuse qui lui vaudra de gagner le prix Renaudot 1940, décerné en 1946 ( ainsi que quinze jours d'arrêt de rigueur de la part de sa hiérarchie militaire qui a peu apprécié le livre ).
Il participe à la guerre d'Indochine comme officier de communication, mais au mois de juin 1953, jugeant que l'Armée française se déshonore par ses méthodes dans cette guerre, il la quitte en démissionnant avec le grade de colonel.
Il se tourne alors pleinement vers la littérature. Après la mort de son ami Albert Camus, dont il admirait les qualités intellectuelles, il dénonce publiquement la guerre d'Algérie et ses atrocités. Durant la période de la guerre d'Indochine et d'Algérie, Jules Roy collabore au magazine L'Express ( avec l'appui de Jean Daniel ), qu'il quitte après être entré en conflit avec le fondateur et directeur du journal : Jean - Jacques Servan - Schreiber ( 1924 - 2006 ). Ce dernier raconte, dans ses mémoires, qu'il a offert le livre de Jules Roy sur la bataille de Dien Bien Phu au président John Fitzgerald ’ Jack ’ Kennedy ( 1917 - 1963 ), en 1963. Celui - ci l'a fait traduire et résumer par sa femme, Jacqueline Bouvier ( 1929 - 1994 ), qui lisait parfaitement le français. Robert McNamara ( 1916 - 2009 ) et Robert Francis ’ Bob, Bobby ’ Kennedy Senior ( 1925 - 1968 ) se sont également procuré ce livre.
En 1978, Jules Roy s'installe à Vézelay ( Yonne, France ), au Clos du Couvent, face à la basilique. Il y passera les vingt dernières années de sa vie, continuant d'écrire, résumant sa vie et son œuvre, recevant ses amis, dont le Président François Mitterrand ( qui l'éleva au grade de grand - croix de la Légion d'honneur en 1990 ). Il développa, sur la fin, une adoration mystique envers Marie - Madeleine, patronne de la basilique.
Jules Roy est décédé et enterré à Vézelay ( 92 ans ).
Après sa mort, sa maison est devenue une maison d'écrivain ( labellisée ’ Maison des Illustres ’ ) et un centre littéraire où l'on organise des soirées littéraires et des expositions. Un étage est réservé aux écrivains en résidence. Le public peut visiter les jardins et le bureau de l'écrivain, conservé en l'état.
Un petit mot sur son parcours intellectuel
Le parcours intellectuel de Jules Roy a été fait de plusieurs retournements d'opinion. Il a eu un parcours à droite dans sa jeunesse, admirateur de l'Action française, de Maurras, puis de Pétain au moment de la défaite de 1940, avant de troquer son engagement vichyste contre un engagement gaulliste. Il s'est engagé auprès des Forces françaises libres, après avoir lu Le Fil de l'épée de Charles de Gaulle.
Dans Le grand naufrage, chronique du procès de Pétain, Jules Roy a écrit ne pas s'être rendu compte de ce que représentait l'engagement vichyste et avoir le sentiment, en étant resté fidèle à Pétain, d'avoir été ’ blousé ’ et de partager avec ses camarades de l'époque un certain silence honteux sur cette période de l'Armée française.
Son parcours intellectuel, après l'armée, a été très marqué par sa rencontre avec Albert Camus dont il admirait l'intelligence, et qui lui a fait prendre conscience de la question coloniale en Algérie. Son engagement en faveur de l'indépendance de l'Algérie lui vaut des menaces de mort envoyées par l'O.A.S. ( Organisation de l'armée secrète ). Son engagement anti - colonial s'était déjà affirmé lors de la guerre d'Indochine où il lui fut reproché un certain communisme.
Jules Roy a été perçu, par certains critiques ( et s'est reconnu lui - même ), comme un ’ exalté ’ et un ’ provocateur ’. Sur le plan littéraire, une autre rencontre fut importante dans son évolution, celle de Jean Amrouche ( 1906 - 1962 ), lequel l'accompagna dans ses premiers pas d'écrivain.
Jules Roy fut l'auteur de nombreux ouvrages appartenant à différents styles littéraires, dont voici quelques titres : Ciel et terre ( 1943 ), Le Métier des armes ( 1948 ), Sept poèmes de ténèbres ( 1957 ), La Femme infidèle ( 1960 ), La Rue des Zouaves suivi de Sa Majesté Monsieur Constantin ( 1970 ), Le Désert de Retz ( 1978 ), Beyrouth viva la muerte ( 1984 ), Citoyen Bolis, tambour de village ( 1989 ), Adieu ma mère, adieu mon cœur ( 1996 ).
( source : Wikipédia )
AVANT - PROPOS
Nous étions quelques - uns. Nous sommes quelques - uns à avoir cru, et quelques - uns à croire encore.
( … ) Nous nous souvenons bien fidèlement. La nuit, la nuit sévère et ancestrale, extraordinairement fermée, la nuit s'était établie après une journée anxieuse, toujours tourmentée, suspendue à des séries de batailles dont l'étendue échappait à notre imagination ; à des catastrophes brusques où des nations entières plongeaient et disparaissaient. La nuit était là, la nuit réelle, une nuit d'encre ; en été, au printemps, en hiver, la même nuit d'encre sur l'Europe.
( ... ) Le meuglement chromatique des sirènes n'avait rien à nous apprendre : on écoutait déjà l'arrivée du monstre vague et aérien, des escadres de bombardement ; et c'était un étrange et inhumain sentiment de plaisir pour toute âme demeurée libre, quand tout, dans l'entourage de la terre, respirait la servitude ; c'était un sentiment de force ; c'était un sentiment de vérité.
( ... ) La Royal Air Force nocturne avait une signification sublime et simple. Je ne craindrai pas d'écrire que sa puissance était une puissance idéale de vérité. La vérité devait donc, pour nous, passer par ces machines. Les hommes de ces machines devaient l'incarner.
( ... ) Ces hommes qui ont lutté ont encore à porter témoignage pour rappeler au monde que la France a été dans toutes ses parties, et lutter encore et toujours contre une force démoniaque qui n'a pas fini de réduire le monde.
18 juin 1946.
Pierre Jean Jouve
Jules Roy ( 22 octobre 1907 - 15 juin 2000 ) est né à Rovigo ( actuelle Bougara, Blida, Algérie ). Il a vécu son enfance à Sidi Moussa, dans la famille paysanne de sa mère ( née Pâris ). Au sein de cette famille, on lui cachera sa bâtardise, issue de la relation extraconjugale de sa mère avec l'instituteur socialiste du village.
D'abord lycéen au séminaire durant 8 années, il devient officier tirailleur algérien en Afrique française du Nord, avant de passer dans l'Armée de l'Air en France avant la guerre. Il est, à 20 ans, séduit par Charles Maurras ( 1868 - 1952 ) et les idées de l'Action française.
Après la défaite de 1940 et le bombardement de Mers El Kébir par la Royal Navy, il demeure fidèle au maréchal Philippe Pétain ( 1856 - 1951 ) et publiera, en 1940, le livre : La France sauvée par Pétain ( dans lequel il affiche pleinement son adhésion vichyste ).
Toutefois, après le débarquement des Alliés en Afrique du Nord ( novembre 1942 ), il change de camp pour la France libre du général Charles de Gaulle ( 1890 - 1970 ), et part pour la Grande - Bretagne. Là, Jules Roy s'engage dans la Royal Air Force Volunteer Reserve ( R.A.F.V.R. ), et par la suite, devient commandant de bord dans le Groupe de bombardement Guyenne ( No. 346 Squadron ). Durant cette période, il va effectuer 36 opérations de bombardement de nuit, en particulier au - dessus de la vallée de la Ruhr ( Allemagne ). Cet épisode de sa vie qui lui inspirera son roman La Vallée heureuse qui lui vaudra de gagner le prix Renaudot 1940, décerné en 1946 ( ainsi que quinze jours d'arrêt de rigueur de la part de sa hiérarchie militaire qui a peu apprécié le livre ).
Il participe à la guerre d'Indochine comme officier de communication, mais au mois de juin 1953, jugeant que l'Armée française se déshonore par ses méthodes dans cette guerre, il la quitte en démissionnant avec le grade de colonel.
Il se tourne alors pleinement vers la littérature. Après la mort de son ami Albert Camus, dont il admirait les qualités intellectuelles, il dénonce publiquement la guerre d'Algérie et ses atrocités. Durant la période de la guerre d'Indochine et d'Algérie, Jules Roy collabore au magazine L'Express ( avec l'appui de Jean Daniel ), qu'il quitte après être entré en conflit avec le fondateur et directeur du journal : Jean - Jacques Servan - Schreiber ( 1924 - 2006 ). Ce dernier raconte, dans ses mémoires, qu'il a offert le livre de Jules Roy sur la bataille de Dien Bien Phu au président John Fitzgerald ’ Jack ’ Kennedy ( 1917 - 1963 ), en 1963. Celui - ci l'a fait traduire et résumer par sa femme, Jacqueline Bouvier ( 1929 - 1994 ), qui lisait parfaitement le français. Robert McNamara ( 1916 - 2009 ) et Robert Francis ’ Bob, Bobby ’ Kennedy Senior ( 1925 - 1968 ) se sont également procuré ce livre.
En 1978, Jules Roy s'installe à Vézelay ( Yonne, France ), au Clos du Couvent, face à la basilique. Il y passera les vingt dernières années de sa vie, continuant d'écrire, résumant sa vie et son œuvre, recevant ses amis, dont le Président François Mitterrand ( qui l'éleva au grade de grand - croix de la Légion d'honneur en 1990 ). Il développa, sur la fin, une adoration mystique envers Marie - Madeleine, patronne de la basilique.
Jules Roy est décédé et enterré à Vézelay ( 92 ans ).
Après sa mort, sa maison est devenue une maison d'écrivain ( labellisée ’ Maison des Illustres ’ ) et un centre littéraire où l'on organise des soirées littéraires et des expositions. Un étage est réservé aux écrivains en résidence. Le public peut visiter les jardins et le bureau de l'écrivain, conservé en l'état.
Un petit mot sur son parcours intellectuel
Le parcours intellectuel de Jules Roy a été fait de plusieurs retournements d'opinion. Il a eu un parcours à droite dans sa jeunesse, admirateur de l'Action française, de Maurras, puis de Pétain au moment de la défaite de 1940, avant de troquer son engagement vichyste contre un engagement gaulliste. Il s'est engagé auprès des Forces françaises libres, après avoir lu Le Fil de l'épée de Charles de Gaulle.
Dans Le grand naufrage, chronique du procès de Pétain, Jules Roy a écrit ne pas s'être rendu compte de ce que représentait l'engagement vichyste et avoir le sentiment, en étant resté fidèle à Pétain, d'avoir été ’ blousé ’ et de partager avec ses camarades de l'époque un certain silence honteux sur cette période de l'Armée française.
Son parcours intellectuel, après l'armée, a été très marqué par sa rencontre avec Albert Camus dont il admirait l'intelligence, et qui lui a fait prendre conscience de la question coloniale en Algérie. Son engagement en faveur de l'indépendance de l'Algérie lui vaut des menaces de mort envoyées par l'O.A.S. ( Organisation de l'armée secrète ). Son engagement anti - colonial s'était déjà affirmé lors de la guerre d'Indochine où il lui fut reproché un certain communisme.
Jules Roy a été perçu, par certains critiques ( et s'est reconnu lui - même ), comme un ’ exalté ’ et un ’ provocateur ’. Sur le plan littéraire, une autre rencontre fut importante dans son évolution, celle de Jean Amrouche ( 1906 - 1962 ), lequel l'accompagna dans ses premiers pas d'écrivain.
Jules Roy fut l'auteur de nombreux ouvrages appartenant à différents styles littéraires, dont voici quelques titres : Ciel et terre ( 1943 ), Le Métier des armes ( 1948 ), Sept poèmes de ténèbres ( 1957 ), La Femme infidèle ( 1960 ), La Rue des Zouaves suivi de Sa Majesté Monsieur Constantin ( 1970 ), Le Désert de Retz ( 1978 ), Beyrouth viva la muerte ( 1984 ), Citoyen Bolis, tambour de village ( 1989 ), Adieu ma mère, adieu mon cœur ( 1996 ).
( source : Wikipédia )