DOUBLE BANG, ma vie de pilote d'essai
Prix régulier 40,00 € TTC 6%
Caractéristiques
Format | 16 x 21,5 x 2 cm |
Nbr. de pages | 177 |
Finition | Broché |
Année d’édition | 1954 |
Langue | Français |
Auteur | Konstantin Wladimir Rozanoff et Marcel Jullian |
Collection / Série | Bibliothèque de l’aviation |
Éditeur | AMIOT DUMONT |
Description
Kostia Rozanoff, entré au C.E.V de Villacoublay en 1935, devient, après la guerre, le pilote d’essai Français le plus populaire. Entré chez Dassault, il met au point les Ouragan, Mystère et Super Mystère. Doté d’un exceptionnel sens du pilotage, d’un courage à toute épreuve et d’un mauvais caractère, il devient une véritable vedette dans les années cinquante.
Avant-propos
Lorsque le colonel Rozanoff décida d'entreprendre ce livre, un trait dominant de son caractère se précisa à mes yeux : il prenait très au sérieux les choses sérieuses. Lui qui proclamait sa ’sainte horreur des pages d'écriture’, se préoccupait de la place que tiendraient, dans ses souvenirs, chacun de ses camarades ou collaborateurs. Il tenait à ne nuire à personne , tout en se gardant de mettre en valeur un homme qui, selon lui, ne l'aurait pas mérité. Une telle méticulosité, surprenant chez cet être de tornade, ne signifiait point qu'il accorda trop d'importance à son propre jugement ; elle prouvait son culte des responsabilités et son esprit réaliste : il savait quel écho les propos prendraient dans sa bouche. Accoutumé au danger comme à l'altitude, Rozanoff se refusait à publier un ouvrage bâclé ou insipide. Il y en a déjà trop ! estimait-il. On lui avait demandé plusieurs fois d'écrire ses mémoires.
En travers des lettres qui lui étaient adressées pour cela, il traçait ces deux lignes qui devaient servir de thème à la réponse. ’Dire que je suis tenu au plus grand secret et qu'à mon vif regret, il n'y a pas de mèche ! K.W.R. ’ A la longue, pourtant, il s'était laissé convaincre : je veux bien me sacrifier car c'est un sacrifice mais je le fais pour les jeunes, pour ceux qui veulent donner un sens à leur vie ...son décès est venu mettre un terme aux travaux commencés.
Comment, dès lors convenait-il de terminer ce livre ? la solution nous a été suggérée par l'exemple du dernier compte rendu de vol du colonel Rozanoff. Il porte le numéro 15 et Rozanoff le dictait le jour fatal : ’But de l'essai : compléter les renseignements obtenus au vol précédent, au cours duquel les circonstances atmosphériques n'ont pas permis d'explorer complètement le domaine des grandes altitudes. À la cinquième page de ce rapport bourré de chiffres et d'observations, Rozanoff s'interrompit pour se préparer à son vol. Il avait déjà revêtu sa combinaison blanche et tenait son casque sous le bras, lorsqu'il indiqua , sur le seuil, qu'il le complèterait à son retour. La porte claqua. Un réacteur se mit à hurler devant les hangars. Sur la piste, les officiels attendaient. Rozanoff décollait... Au bas de cette cinquième page, on a tiré un trait et les quelques lignes qui manquaient ont été remplies : Suite du compte rendu, dictée par ...’